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À PROPOS

anton 3000 est un artiste franco-cubain né en 1991 à La Havane, Cuba. Il vit et travaille à Paris, France.

 

anton 3000 es un artista franco-cubano nacido en 1991 en La Habana, Cuba. Vive y trabaja en París, Francia.

anton 3000 is a French-Cuban artist born in 1991 in Havana, Cuba. He lives and works in Paris, France.

PEINTURE / PINTURA / PAINTING

Série Nature Vivante

Cet ensemble de tableaux intitulés Fruit part d'une volonté de questionner la représentation du vivant dans la peinture. A la Renaissance italienne, Giorgio Vasari désignait le travail de l'artiste Giovanni Da Udine (1487-1564), ayant pour sujet l’observation de la vie animale et végétale, de “cose naturali” (“choses naturelles”). Le titre de la série, Nature Vivante, fait appel au genre artistique de la nature morte. Celui-ci propose la représentation d'éléments inanimés choisis par l'artiste pour leurs pouvoir évocateur. En contrepoint, mes peintures proposent une flore animée qui est représentée dans un présent embryonnaire. Enfin, ce travail évoque aussi d'une certaine manière le mythe du fruit défendu, présent dans le récit biblique de la Genèse. Ces fruits sont placés dans une atmosphère de forêt ancestrale d'un monde en formation.

Les peintures acrylique sur toile de 100 x 100 cm présentent des détails de fruits suspendus à des branchages ou à des lianes. Ces formes naturelles singulières sont présentes sur chaque toile au premier plan et traitées avec des contrastes de couleurs vives, voire criardes parfois, ainsi qu'avec de la peinture à paillettes. Il n'y a pas de restriction du champ chromatique. Le mélange des couleurs qui s'est fait directement sur le support produit une palette intuitive et gestuelle. L'articulation entre les branchages ou lianes et le fruit m'a permis d'en faire ressentir le poids. Ainsi, ce motif principal se détache sur un fond vaporeux où un “sfumato” produit du vide sur le reste de la surface des tableaux.

Le choix des couleurs et des formes se fit selon la réaction que je voulais obtenir du regardeur. Il s'agit d'une nature maquillée que je propose, en osant un palette carnavalesque à la limite du kitsch. Cela m'a permis d'induire chez le spectateur l'idée de séduction par la couleur. L'aspect sensible est aussi présent d'un point de vue formel, en mélangeant végétal et animal. En effet, cette flore est semblable à des organes ou des vaisseaux sanguins. L'idée d'entrailles traitées avec des mélanges de couleurs acidulées donne aux tableaux des airs psychédéliques. Il en résulte des peintures captivantes à première vue, qui laissent par la suite transparaître des sonorités plus aigres au fil du temps.

L'opus Nature Vivante à pour origine l'observation du travail des peintres de la modernité dans la deuxième moitié du XXe siècle en Afrique Bela Sara (Congo, 1918-1968) et Ablade Glover (Ghana, 1938). L'utilisation des doigts dans la peinture de Bela Sara m'a ému tant par sa naïveté que par son témoignage du vivant (notamment avec ses empreintes), alors que les amas de couleurs proposées par Ablade Glover ont changé ma perception sensorielle de sa peinture. J'ai aussi puisé mon inspiration dans les ouvrages encyclopédiques Historia Natural, Botanica, de Don Odón de Buen, 1891, Barcelone, relatant la flore tropicale via des descriptions et des gravures.

Serie Naturaleza Viva

Este conjunto de pinturas nombradas Fruta del deseo de cuestionar la representación de la vida en la pintura. En el Renacimiento italiano, Giorgio Vasari designó la obra del artista Giovanni Da Udine (1487-1564), cuyo tema era la observación de la vida animal y vegetal, de "cose ​naturali" ("cosas naturales"). El título de la serie, Naturaleza Viva, usa el género artístico de la naturaleza muerta. Este propone la representación de elementos inanimados elegidos por el artista por sus poderes evocadores. En contrapunto, mis pinturas proponen una flora animada representada en un presente embrionario. Finalmente, este trabajo también evoca de alguna manera el mito del fruto prohibido, presente en el relato bíblico del Génesis. Estas frutas se colocan en una atmósfera de bosque ancestral de un mundo en formación.

Las pinturas acrílicas sobre lienzo de 100 x 100 cm muestran detalles de frutas que cuelgan de ramas o lianas. Estas formas naturales singulares están presentes en cada lienzo en primer plano y tratadas con contrastes de colores brillantes, a veces chillones, y con pintura con lentejuelas. No hay restricción de la gama cromática. La mezcla de colores que se ha realizado directamente sobre el soporte produce una paleta intuitiva y gestual. La articulación entre las ramas o las lianas y la fruta me permitió hacer sentir el peso. Por lo tanto, este motivo principal se destaca en un fondo vaporoso donde un "sfumato" produce un vacío en el resto de la superficie de los cuadros.

La elección de colores y formas se hizo de acuerdo con la reacción que quería obtener del espectador. Esta es una naturaleza maquillada que propongo, desafiando una paleta carnavalesca al límite del kitsch. Esto me permitió inducir en el espectador la idea de la seducción por el color. El aspecto sensible también está presente desde un punto de vista formal, al mezclar vegetal y animal. De hecho, esta flora es similar a órganos o vasos sanguíneos. La idea de entrañas tratadas con mezclas de colores ácidos da a las pinturas aires psicodélicos. El resultado es una pintura cautivadora a primera vista, que finalmente revela sonoridades mas amargas a lo largo del tiempo.

El opus Nature Vivante tiene como origen la observación del trabajo de los pintores de la modernidad africana en la segunda mitad del siglo XX, Bela Sara (Congo, 1918-1968) y Ablade Glover (Ghana, 1938). El uso de los dedos en la pintura de Bela Sara me conmovió tanto por su ingenuidad como por su testimonio de vida (especialmente con sus huellas), mientras que las masas de colores propuestas por Ablade Glover cambiaron mi percepción sensorial de su pintura. También me inspiré de las obras enciclopédicas Historia Natural, Botánica, de Don Odón de Buen, 1891, Barcelona, explicando la flora tropical a través de descripciones y grabados.

Living Nature Series

This set of paintings named Fruit speaks about the desire to question the representation of life through painting. In the Italian Renaissance, Giorgio Vasari designed the work of the artist Giovanni Da Udine (1487- 1564), whose theme was the observation of animal and plant life; of "cose ​​naturali" ("natural things"). The title of the series, Living Nature, uses the artistic genre of the still life. It proposes the representation of inanimate elements chosen by the artist for their evocative powers. In counterpoint, my paintings propose an animated flora represented in an embryonic present. Finally, this work also evokes in some way the myth of the forbidden fruit, present in the biblical story of Genesis. These fruits are placed in an atmosphere of ancestral forest in a world in formation.

Acrylic paintings on canvas of 100 x 100 cm show details of fruits hanging from branches or vines. These unique natural forms are present in each canvas in the foreground and are treated with contrasts of bright colors, sometimes garish, and with paintings of sequins. There is no restriction of the chromatic range. The mixture of colors that has been made directly on the support produces an intuitive and gestural palette. The interaction between the branches or the vines and the fruit allowed me to express the feeling of the weight. Therefore, this main motif stands out in a vaporous background where a “sfumato" produces a vacuum in the rest of the surface of the paintings.

The choice of colors and shapes was made according to the reaction I wanted to obtain from the viewer. What I propose is a mascaraed nature, challenging a carnivalesque palette to the limit of kitsch. This allowed me to induce in the viewer the idea of ​​seduction by color. The sensitive aspect is also present from a formal point of view, when mixing vegetable and animal. In fact, this flora is similar to organs or blood vessels. The idea of ​​entrails treated with mixtures of acid colors gives the paintings a psychedelic demeanor. The result is a captivating painting at first sight, which finally reveals more bitter sounds over time.

The opus Living Nature originates from the observation of the work of modern African painters in the second half of the 20th century, such as Bela Sara (Congo, 1918-1968) and Ablade Glover (Ghana, 1938). The use of fingers in Bela Sara's painting moved me as much for its naivety as for its testimony of life (especially with its footprints), while the masses of colors proposed by Ablade Glover changed my sensory perception of his painting. I was also inspired by the encyclopedic works Natural History, Botany, by Don Odón de Buen (Barcelona, 1891), ​​explaining the tropical flora through descriptions and engravings.

Série du Livre des Montagnes et des Mers

Cette série de peintures a pour source mon étude d’un ouvrage écrit durant l’antiquité chinoise, le Shanhaijing (Livre des Montagnes et des Mers en français). Il s’agit essentiellement d’un recueil de données géographiques et de légendes de la Chine ancestrale. Le Shanhaijing est organisé en quatre sections : Le Livre des montagnes, le Livre des mers, le Livre des vastes étendues sauvages, le Livre des terres entre les mers. Ainsi, plus de cinq cent montagnes sont évoquées avec des descriptions précises des minéraux, cours d’eau, végétaux, et animaux présents sur ces territoires. Pourtant, cette analyse quasi scientifique des paysages chinois est ponctuée de rencontres avec des créatures mythologiques, telles des apparitions. C’est ce lien entre ouvrage géographique et poésie légendaire, proposé par le Shanhaijing, qui m’a guidé dans l’élaboration de cet ensemble d’œuvres.

Concernant mes peintures acrylique, le choix des toiles au format paysage m’a permis de proposer des vues. Mon esprit infusé de certains passages issus de l’ouvrage, j’ai librement développé des lieux imaginaires nommés Paysages. Un monde primitif est représenté par des contrées montagneuses et fluviales, peuplé de créatures hybrides dans une flore naissante. Selon la culture populaire chinoise, ces êtres hallucinants ont des vertus définies et font l’objet d’un culte. Ainsi, j’ai dédié un volet de la série de toiles au thème de l’offrande. Dans un encadrement de bras, les doigts entremêlés, un bouquet ancestral s’offre à la vue du regardeur. Enfin, la vitalité de la gamme chromatique induit quelque chose d’irréel au travail, de l’ordre du conte.

Tournée vers l’orient, la série du Livre des Montagnes et des Mers explore aussile procédé ancien de la peinture sur soie. Mes productions sur tissu présentent des bêtes sacrées, formées par un mélange d’espèces animales. Un félin ailé aux multiples têtes de chèvres beuglantes, ou un gorille ailé à sept bras sont teints dans la soie. Mes représentations animistes de la faune chinoise ont été pensées pour être vues comme des idoles. En effet, la technique de la peinture sur soie offre à la couleur une transparence et une luminosité rappelant des compositions de vitraux. Aussi, l’utilisation de paillettes et le traitement du pelage confère aux créatures un habit de parade, cette ornementation faussement précieuse s’inscrit dans l’idée populaire du sacré.

Mes inspirations pour ce travail sont issues de l’observation au musée du Louvre de sculptures de la Perse antique - notamment le bas-relief monumental Lammasu (Taureau androcéphale ailé de profil) du palais de Sargon II à Dur Sharukin, en Assyrie (actuelle Khorsabad, Iraq), vers 713–716 avant J.-C. - et de la recherche à la Bibliothèque Nationale de France d’ouvrages regroupant des enluminures islamique datant du Moyen Âge – notamment la page du manuscrit illustrée Muhammad quittant Gabriel de Mir Haydar, à Herât (Afghanistan), en 1436. Ces œuvres, produites pourtant à des époques lointaines, résonnent encore mystérieusement en nous même totalement extraites de leur contexte. Ce caractère universel et atemporel de certaines réalisations de l’histoire de l’art est une source d’intérêt dans ma démarche artistique.

Serie del Libro de Montañas y Mares


 

Esta serie de pinturas se basa en mi estudio de un libro escrito durante la antigüedad china, el Shanhaijing (Libro de las Montañas y de los Mares en español). Es esencialmente una colección de datos geográficos y leyendas de la China ancestral. El Shanhaijing está organizado en cuatro secciones: El Libro de las Montañas, el Libro de los Mares, el Libro de Los vastos Territorios Salvajes, el Libro de las Tierras entre los Mares. Por lo tanto, se evocan más de quinientas montañas con descripciones precisas de los minerales, arroyos, plantas y animales presentes en estos territorios. Sin embargo, este análisis casi científico de los paisajes chinos está marcado por encuentros con criaturas mitológicas, como apariciones. Es este vínculo entre estudios geográficos y poesía legendaria, propuesto por Shanhaijing, quien me guió en el desarrollo de este conjunto de obras.

Con respecto a mis pinturas acrílicas, la elección de pinturas en formato horizontal me permitió ofrecer 'vistas'. Con mi mente infundida con ciertos pasajes del libro, desarrollé libremente lugares imaginarios llamados Paisajes. Un mundo primitivo está representado por tierras montañosas y fluviales, pobladas por criaturas híbridas en una flora naciente. Según la cultura popular china, estos seres alucinantes tienen virtudes definidas y son objeto de culto. Por lo tanto, dediqué una parte de la serie de pinturas al tema de la ofrenda. En un marco de brazos, dedos entrelazados, se ofrece un ramo ancestral al espectador. Finalmente, la vitalidad de la escala cromática induce algo irreal en el trabajo, del orden del cuento.
 

Orientada hacia el este, la serie del Libro de Montañas y Mares explora el antiguo proceso de la pintura sobre seda. Mis producciones en tela presentan bestias sagradas, formadas por una mezcla de especies animales. Un felino alado con múltiples cabezas de cabras que gritan, o un gorila alado de siete brazos están teñidos en seda. Mis representaciones animistas de la fauna china pueden ser vistas como ídolos. De hecho, la técnica de la pintura sobre seda le da al color una transparencia y una luminosidad que recuerda a las composiciones de vidrieras. Además, el uso de lentejuelas y el tratamiento del abrigo les da a las criaturas un vestido de desfile, esta ornamentación falsamente preciosa es parte de la idea popular de lo sagrado.
 

Mis inspiraciones para este trabajo provienen de la observación en el Museo del Louvre de esculturas de la antigua Persia - especialmente el monumental bajorrelieve Lammasu (toro alado de perfil) del palacio Sargon II en Dur Sharukin, Asiria (actual Khorsabad , Iraq), cerca 713-716 a. C. - y de investigaciones en la Bibliotheque Nationale de France de libros que agrupan miniaturas islámicas que datan de la Edad Media - especialmente la página del manuscrito ilustrado Muhammad que deja a Gabriel por Mir Haydar, en Herât (Afghanistan), en 1436. Estas obras, aunque producidas en tiempos distantes, aún resuenan misteriosamente en nosotros totalmente extraídas de sus contexto. Este carácter universal y atemporal de ciertas obras de la historia del arte es una fuente de interés en mi trabajo artístico.

The Classic of Mountains and Seas Series

This collection of paintings is inspired by my study of the book written in Ancient China called Shan-Hai Ching (The Classic of Mountains and Seas in English). It is basically a collection of geographical data and legends of Ancient China divided into 4 sections : The Book of Mountains, the Book of Seas, the Book of the Wilderness, the Book of Regions within Seas. It catalogues more than 500 mountains giving precise descriptions of the minerals, rivers, vegetation and wildlife found there. This, basically scientific, analysis of Chinese landscapes is strangely punctuated, as if haunted, with encounters of mythological creatures. The link between a geographical study and legendary poetry made the Shan-Hai Ching was the inspiration behind this collection.

Using landscapes-orientated canvases for my acrylic paintings lent itself to these views. The imaginary places called Landscapes are the free interpretation in my mind of some of the passages from the book. They show a primitive world represented by a mountainous countryside irrigated by rivers and inhabited by hybrid creatures living in primary vegetation. In Chinese folklore these haunting creatures have clearly defined characteristics and are worshipped. This is why one section of the collection works on the theme of offering. The viewer sees an ancestral bouquet framed by arms and interlaced fingers. The vibrant use of colors gives the paintings a mystical feel as if they were legends.

 

The collection inspired by the Shan-Hai Ching, the Orient, led me to explore the ancient procedure of painting on silk. My works on cloth represent sacred beasts formed from parts of different animals, a winged, multiple-headed feline, bellowing goats, or a gorilla with wings and seven arms are tinted into the silk. These animal-like representations of Chinese fauna are conceived to be seen as idols. Screen printing gives the same luminosity and transparence one sees in stained glass. Equally, the use of sequins and fur gives these creatures a fancy-dress appearance, an impression of pseudo-preciousness often seen in popular religious representations.

 

The sculptures of Antique Persia in the Louvre Museum were also source of inspiration for me. I was particularly influenced by the monumental bas-relief Lammasu, (the profile of an androcephalous winged bull) from the palace of Sargan II in Dur Sharukin, Assyria (now Khorsabad, Iraq) in about 713-716 BC. My research at the Bibliotheque Nationale de France of works grouping the Islamic luminaries of the Middle Ages also inspired me; in particular the page of an illustrated manuscript Mohammed parting from Gabriel by Mir Hayad, from Herat (Afghanistan) in 1436. These works, produced so long and now totally outside their context, still have a disturbing effect on us. My artistic conception is stimulated by the universal, intemporal character of some works found in art history.

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